La sculpture funéraire a évolué de sa création à l’époque contemporaine en passant par la période gothique. Elle est progressivement devenue également une sculpture à la fois funéraire et figurative.
Art gothique et lieux de culte
Les églises renferment souvent des tombes. Le plus souvent, ces caveaux contiennent les dépouilles de membres du clergé : des cardinaux, des archevêques ou des prêtres. Ces sépultures peuvent avoir l’aspect de simples dalles funéraires s’emboîtant aux pavés. Il arrive aussi que les tombes soient plus perceptibles parce qu’émergeant légèrement du sol. Les tombes les plus imposantes sont celles ayant : d’une part, une pierre tombale émergeant du sol, d’autre part, un gisant.
Les gisants : quelques évolutions
Dans l’art roman, le gisant prend la forme d’une sculpture en bas-relief. Dans cette tradition, la personne décédée n’est pas couchée. En effet, la pierre est taillée en position verticale, le défunt est debout, ce n’est qu’après son achèvement que l’oeuvre d’art funéraire est positionnée à l’horizontale.
Autres points singuliers : les femmes étaient plus souvent représentées défuntes cela se voyait grâce aux plis de leurs habits qui pendaient vers le sol. De plus, les femmes avaient les traits pâles et fatigués afin de montrer qu’elles n’étaient plus en vie. En revanche, les hommes étaient représentés endormis.
Avant le terme du Moyen Âge et l’entrée dans l’ère de la Renaissance, la représentation des gisants va évoluer. La mort sera rendue de plus en plus visible. Les dépouilles seront de plus en plus représentées dans leur déchéance jusqu’à faire voir les os. Les œuvres issues de ce parti pris artistique extrême seront appelées “transis”.
Place donnée à l’art destiné aux défunts
La sculpture d’objets mortuaires va atteindre le maximum de son expression pendant toute la période médiévale. Le XIXe siècle, s’accompagnera de destructions d’œuvres d’art confectionnées pour intégrer les tombes. Cette destruction aura une exception : les vierges, du nom attribué aux statues représentant Marie, mère de Jésus.