L’enluminure gothique est évoquée pour la première fois vers 1160 dans deux royaumes situées de part et d’autre de la Manche : la France et l’Angleterre.
Naissance, évolution et déclin
Cette période d’essor de ce qui est alors une nouvelle technique va durer plus de 150 ans. La France va multiplier les développements de l’enluminure. Le déclin va survenir peu avant la fin des années 1400, c’est une période charnière marquée par la disparition de la période gothique à celle de la Renaissance. C’est à ce moment que l’enluminure perd son prestige, elle a en effet une rivale de choix : l’imprimerie !
Renaissance de l’enluminure
Dans les années 1800 siècle, alors qu’il y a de plus en plus d’ouvrages rendus disponibles par les moines copistes pour les personnes pouvant se les offrir, une nouvelle étape se dessine. Le livre devient un instrument profane. Cette sortie du champ religieux exclusif a des effets : les auteurs veulent être lus et vus. Les éditeurs sont obligés de miser sur tous les éléments qui peuvent permettre à leurs auteurs de se différentier au milieu des autres livres. L’enluminure redevient attractive.
Quelle enluminure à quelle époque ?
Lorsqu’elle est gothique, l’enluminure est caractérisée essentiellement par des personnages aux traits et aux gestes fluides, souples voire gracieux. Les textures des étoffes portés sont reproduites et illustrées le plus fidèlement possible. Cette élégance excessive de l’enluminure ira en augmentant à mesure que le style gothique s’exportera.
Dans les années 1700, la mode d’ajouter des fleurs, des feuilles aux bas des pages des livres apparaîtra et ne disparaîtra plus. Cet indice de raffinement demeure présent dans tous les beaux livres.